L’enrubannage est une technique essentielle pour conserver la valeur nutritive des fourrages, en particulier pendant les saisons où la récolte est impossible. Réussir cette méthode requiert une attention particulière aux détails et une connaissance approfondie des erreurs courantes. Une mauvaise manipulation peut entraîner une dégradation rapide du fourrage, compromettant ainsi la qualité de l’alimentation animale.
Pour garantir un enrubannage efficace, vous devez bien choisir le moment de la récolte et veiller à l’humidité optimale du fourrage. Utiliser un plastique de bonne qualité et vérifier régulièrement l’étanchéité des balles sont des étapes indispensables pour éviter les pertes et maximiser les bénéfices.
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Plan de l'article
Comprendre l’enrubannage et ses avantages
L’enrubannage, technique de conservation des fourrages, repose sur la fermentation anaérobie. En enveloppant hermétiquement les balles de foin ou d’herbe fraîche, on empêche l’air de pénétrer, créant ainsi un environnement propice à la prolifération des bactéries lactiques. Ces micro-organismes transforment les sucres en acide lactique, qui abaisse le pH et conserve le fourrage.
Les avantages de l’enrubannage
Les bénéfices de l’enrubannage sont multiples :
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- Conservation de la valeur nutritive : les nutriments essentiels restent préservés, offrant un aliment de qualité aux animaux.
- Réduction des pertes : contrairement au foin, l’enrubannage minimise les pertes liées aux intempéries et à la manipulation.
- Polyvalence : cette méthode s’applique à divers types de fourrages, qu’il s’agisse d’herbe, de luzerne ou de mélanges de légumineuses et graminées.
Erreurs à éviter
Pour réussir l’enrubannage, certaines erreurs doivent être évitées. Une coupe trop tardive du fourrage peut réduire sa qualité nutritive. L’herbe doit être légèrement flétrie avant l’enrubannage, avec un taux d’humidité optimal compris entre 40 et 60%. Une humidité trop élevée favorise le développement de moisissures, tandis qu’une humidité trop faible compromet la fermentation.
Utiliser un film plastique de qualité et veiller à une herméticité parfaite des balles sont des étapes majeures. Les perforations ou mauvais scellements peuvent introduire de l’air, altérant ainsi le processus de fermentation. Suivez ces conseils et consultez notre guide pour approfondir vos connaissances et éviter les écueils courants.
Les étapes clés pour réussir l’enrubannage
Pour garantir un enrubannage efficace, suivez ces étapes essentielles.
1. La récolte
La période de coupe du fourrage joue un rôle déterminant. Récoltez l’herbe lorsque sa teneur en matière sèche atteint environ 40 à 50%. Cette phase garantit une bonne qualité nutritive et facilite la fermentation.
2. Le flétrissement
Après la coupe, laissez le fourrage flétrir pendant quelques heures. Cette étape permet de réduire l’humidité à un niveau optimal, entre 40 et 60%. Un flétrissement excessif ou insuffisant peut compromettre la qualité de l’enrubannage.
3. Le pressage et la mise en balles
Utilisez une presse adaptée pour former des balles compactes. Une densité homogène est fondamentale pour éliminer l’air et favoriser une fermentation uniforme. Vérifiez la densité des balles pour éviter les zones de faible pression qui pourraient introduire de l’oxygène.
4. L’enrubannage
Enrubannez les balles immédiatement après le pressage pour éviter toute introduction d’air. Utilisez un film plastique de qualité et assurez-vous que les balles sont hermétiquement scellées. Appliquez plusieurs couches de film pour garantir une protection optimale contre l’oxygène.
5. Le stockage
Stockez les balles enrubannées dans un endroit propre et à l’abri des rongeurs. Un sol sec et des palettes en bois peuvent aider à éviter les détériorations dues à l’humidité. Consultez notre guide pour approfondir vos connaissances et éviter les écueils courants.
En suivant ces étapes, vous maximiserez la qualité de votre fourrage et assurerez une conservation optimale.
Les erreurs courantes à éviter lors de l’enrubannage
1. Négliger la teneur en matière sèche
Lors de la récolte, une teneur en matière sèche inadéquate peut compromettre la qualité de votre enrubannage. Une herbe trop humide favorise les fermentations indésirables, tandis qu’une herbe trop sèche peut générer des moisissures et des pertes de nutriments. Vérifiez régulièrement la teneur en matière sèche avant de procéder au pressage.
2. Insuffisance de couches de film plastique
Un enrubannage efficace nécessite plusieurs couches de film plastique pour garantir une étanchéité parfaite. Utiliser moins de quatre couches expose votre fourrage à l’oxygène, entraînant des pertes de qualité. Appliquez au moins six couches pour une protection optimale.
3. Mauvais stockage des balles
Les balles doivent être stockées dans un environnement propre et sec. Placer les balles directement sur le sol peut engendrer des infiltrations d’humidité et de la dégradation. Utilisez des palettes en bois pour surélever les balles et évitez les zones humides.
4. Délais entre pressage et enrubannage
Enrubanner les balles immédiatement après le pressage est fondamental. Un délai trop long permet à l’air de pénétrer dans le fourrage, compromettant la fermentation. Enrubannez dans les deux heures suivant le pressage pour maintenir la qualité.
5. Utilisation de matériel inadéquat
Le choix de la presse et du film plastique joue un rôle clé. Une presse inadaptée peut créer des balles de densité irrégulière, tandis qu’un film plastique de mauvaise qualité risque de ne pas empêcher l’entrée d’air. Investissez dans du matériel de qualité pour assurer un enrubannage réussi.
- Teneur en matière sèche : 40 à 50%
- Nombre de couches de film : 6 minimum
- Délais entre pressage et enrubannage : deux heures maximum
Ces erreurs peuvent sembler mineures, mais leur impact sur la qualité de votre fourrage est considérable. En les évitant, vous assurerez une meilleure conservation et une valeur nutritive optimale de votre enrubannage.
Conseils pratiques pour un enrubannage optimal
1. Choix de l’herbe
Privilégiez une herbe de qualité, coupée au stade optimal de maturité. Une herbe jeune et riche en protéines assure une meilleure valeur nutritive pour votre fourrage. Évitez les herbes trop lignifiées qui fermentent mal.
2. Gestion de la coupe
Lors de la coupe, veillez à ce que l’herbe soit répartie uniformément sur le champ. Cela facilite le fanage et le séchage, garantissant une teneur en matière sèche adéquate. Utilisez un andaineur pour regrouper l’herbe en rangs réguliers, prêts à être pressés.
3. Utilisation des additifs
Les additifs peuvent être essentiels pour améliorer la fermentation et la conservation du fourrage. Optez pour des produits spécifiques comme les inoculants bactériens ou les conservateurs chimiques. Suivez les dosages recommandés par le fabricant pour éviter des effets indésirables.
4. Contrôle de la densité des balles
Pour une fermentation homogène, les balles doivent être pressées à une densité optimale. Une densité trop faible permet l’entrée d’air, tandis qu’une densité trop élevée rend le fourrage difficile à compacter. Ajustez la pression de votre presse en fonction du type d’herbe et des conditions de récolte.
5. Surveillance régulière
Après l’enrubannage, surveillez régulièrement les balles pour détecter tout signe de détérioration. Des balles qui se dégonflent ou montrent des signes de moisissure nécessitent une intervention rapide. Inspectez aussi les films plastiques pour repérer et réparer les éventuelles déchirures.
Ces conseils pratiques vous aideront à optimiser votre enrubannage, garantissant ainsi un fourrage de qualité pour vos animaux.